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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 23:10
Quand les Dieux buvaient tome 1 : Blanche-Neige et les lances-missiles.

Catherine Dufour, française.
2009 - 606 pages - Ed. Le Livre de Poche.

Catégorie - Fantasy.

Synopsis.
Tous les contes commencent par « il était une fois » et finissent pas « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Oui mais… et après ?
Et si le règne de Blanche Neige avait été une horrible dictature ? Et si le miroir magique était devenu gâteux ? Et si Peau d’Âne était tombée amoureuse du prince de Cendrillon ?
Une poignée de fées du bois de Boulogne, une bande de spectres, le père Nöel et sa fille, l’Ankou et faux, le Petit Chaperon rouge et l’affreux démon Bille Guette suffiront-ils à sauver le monde du chaos ?
l'avis.

Ce livre, c’est une amie qui l’a fait découvrir. Alors qu’elle lisait le second tome de la saga, elle a tenu à me faire partager les étrangetés de sa lecture, et j’ai tout de suite accroché. Le burlesque peut-être. En effet comme le prédit la quatrième de couverture, il ne faut pas s’attendre à lire un conte bien lisse, bien propre et surtout il ne faut pas s’attendre à retrouver exactement ce l’on connaît déjà. Dans ce livre, nous avons le droit à une visite en bonne et due forme de nos contes. Les princesses, les fées, les dragons, enfin les gragons, même les sept nains, rien n’est pareil. A croire que tout ce que l’on nous raconte depuis que nous sommes petits n’est que sottises. Ou bien alors on ne veut pas nous effrayer devant tant de perversité ?

Comme le dit l’auteure dans ses notes à la fin du livre, et croyez moi ce sont des explications qui valent vraiment la peine d’être lues, c’est un ouvrage qui se scinde en deux parties, autrefois deux livres différents. La première partie, les grands alcooliques divins, est selon moi la meilleure. Elle se lit tellement vite, un peu trop peut-être. Dès les premières lignes le ton est donné, impossible de ne pas esquisser un sourire, voire rire, avant d’avoir tourner la première page. On découvre, ou plutôt redécouvre, le monde des princesses et fées marraines, que de surprises ! Et puis vient la seconde partie, l’ivresse des providers. Changement de décor et d’époque. J’ai été bien moins séduite. L’action ne semble plus la même, j’étais relativement perdue au début. En fait, il ne faut pas essayer de faire un lien direct avec la partie précédente pour mieux apprécier. Mais au final, cette seconde partie est une belle surprise, une fois que vous êtes dedans et que le vocabulaire ésotérique ne vous effraie plus.

Au niveau des personnages. Je n’ai rien à dire. On a le droit à un panel d’anti-héros impressionnant. Ils ont tous leurs travers, leurs problèmes, leurs étrangetés. Aucun d’entre eux n’a le droit à la perfection pure. De toute façon, je le répète, il ne faut pas s’attendre à se retrouver plonger en pleine bataille héroïque de prince sauvant sa dulcinée. Je ne suis pas même sûre, que le prince porte un quelconque intérêt à la princesse. Et c’est cet esprit décalé qui est absolument fabuleux je trouve. Rien n’est comme on veut bien s’y attendre. C’est là que j’en arrive à l’écriture, le mode d’écriture. Là encore, il est surprenant de voir comme les vocabulaires soutenu et vulgaire peuvent coexister. Au début, c’est peut-être gênant, mais c’est juste que nous ne sommes pas habitués. Ce ne sont pas tous les auteurs qui se permettent une telle liberté dans leur écriture. Alors autant vous familiariser de suite avec les « connards », « salope », « merde », « cul » et autres vulgarités bien tournées. En temps normal, je trouve que cela gâche l’écrit, mais cela s’inscrit tellement dans le récit, le style de l’aventure et des personnages, que le charme n’en ai pas altéré pour autant.

En somme, c’est une bien belle découverte, malgré cette petite note sombre au niveau de la seconde partie. J’ai tout de même adoré l’univers, le premier en l’occurrence, et cette manière de revisiter les contes, ou plutôt d’en inventer une suite pour le moins inattendue et loufoque. Je lirais donc la suite de cette saga, et avec enthousiasme.

 

entre les pages.
« Les Uckler formaient un peuple industrieux, gai et généreux.
En général.
Ils se levaient tôt d’un air content, sifflaient en travaillant et avaient toujours un morceau de pain à donner à plus pauvre qu’eux (le quignon rassis de la veille, bien sûr, car « généreux n’est pas le neveu », comme le disait souvent la grosse Couette). Pourvu, cependant, que ce plus pauvre qu’eux soit le beau-fils de la nièce de l’oncle de leur cousin.
Ou le beau-père du neveu de leur tante par alliance.
Car les Uckler avaient un défaut : quand ils voyaient un étranger, un vrai, qui échappait à toute généalogie même de la main gauche, ils le tuaient d’abord.
Ensuite, ils ne se posaient aucune question.
Ce qui leur permettait de préserver cet équilibre psychologique qui leur faisait, au matin, le teint frais et l’air content.
Bref, c’était un foutu ramassis de salauds. »

« C’aurait eu pu être un désastre complet, une perfection dans l’horreur, le plus fantastique génocide de mémoire de sociopathe. Bille aurait eu pu envoyer son ordre à temps.
Disons qu’il le fit. »


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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 23:00
Tout Alice

Lewis Carroll, Anglais.
  1993- 442 pages - Ed. GF-Flamarion.

Catégorie - Jeunesse, conte.

Synopsis.
Ce volume contient:
LES AVENTURES D'ALICE SOUS TERRE
LES AVENTURES D'ALICE AUX PAYS DES MERVEILLES
DE L'AUTRE COTE DU MIROIR ET CE QU'ALICE Y TROUVA
LA CHASSE AU SNARK
ALICE RACONTEE AUX PETITS ENFANTS
ALICE A LA SCENE
UNE DEVINETTE D'ALICE
LETTRES A ALICE LIDDELL

"La Reine dit: "Qu'on lui tranche la tête!" (La phrase qu'elle prononçait toujours, quand elle était en colère.)
Et c'est pourquoi Alice répondit: "Qui se soucie de votre avis, à vous autres? Vous n'êtes qu'un jeu de cartes!"
Et c'est pourquoi ils se mirent tous très en colère, et prirent leur vol dans les airs, pour retomber tous sur Alice, comme une avalanche.
Et je pense que vous ne devinerez jamais ce qu'il arriva ensuite. Ce qu'il arriva ensuite, ce fut qu'Alice s'éveilla de son étrange songe. Et elle découvrit que les cartes n'étaient que des feuilles tombées de l'arbre, que le vent lui avait plaquées contre le visage. Ne serait-ce pas délicieux que de faire, tout comme Alice, un curieux rêve?"
l'avis.


Alice au pays des merveilles, j’ai toujours entendu parler de cette fille qui se rendait dans son monde étrange et loufoque. D’autant que ayant pris l’habitude d’écrire à certains moments, j’avais déjà fait la comparaison avec les aventures de cette demoiselle, oui mais sans jamais avoir lu le livre. Ce qui en soit m’incommodait fort. Cela dit, très tardivement j’ai vu l’adaptation qu’en avait fait Disney, et je n’avais pas apprécié du tout. Assez frustrant pour le coup, parce que j’en attendais beaucoup de ces aventures. Et puis je suis allée voir la version de Tim Burton (on passera sur l’épisode de Monsieur Deep… Oui, oui j’essuie la bave), et là j’ai finalement décidée de lire l’histoire, parce que cette fois-ci j’avais adoré. Alors finalement j’en pense quoi ?

De manière très globale, je ne vais pas décrire l’ensemble des récits qui se trouvent dans ce livre afin de ne pas en dévoiler trop. Donc, d’un avis global, je dirais que j’ai vraiment aimé la lecture. L’auteur écrit très bien, et pour rester dans le style de l’écriture j’ai pas mal apprécié les précisions entre parenthèses qui prêtent le plus souvent à sourire. Une bonne manière de nous rappeler que nous suivons les aventures d’une petite fille candide et attachante. Alors venons-en aux personnages. Tous ont leur lot de bizarrerie. J’ai aimé (re)découvrir le Chat du Cheshire, le lièvre de Mars, le Chapelier toqué, la Reine et son roi (peut-être un des personnages les plus difficiles à cerner), et puis la Duchesse. Par contre pour ce qui du Lapin Blanc il ne m’a pas trop marqué. Et puis bien sûr, il y a Alice. Qui dans son imperfection et ses enfantillages, est selon moi parfaite en tous points. Ce n’est pas qu’un personnage, il pourrait être une personne, le caractère est ni exagéré ni pas assez mis en avant. Ce qui n’est pas toujours le cas lorsque l’on part dans une aventure fantastique.

J’en viens ensuite à l’univers. Le titre de l’aventure est à propos : merveilleux. Cela dit, soit Monsieur Carroll était réellement dérangé, soit c’était Alice, peut-être un peu des deux qui sait. L’univers est vraiment intéressant, peut-être un peu compliqué à suivre. En effet, pas de fil logique tant dans l’histoire que l’environnement, ce qui est plaisait, puisque de la même manière que la protagoniste, le lecteur se perd lui aussi dans un monde nouveau et pour le moins surprenant. Rien ne répond aux lois normales de la nature je dirais, une fleur pourrait même nous faire la conversation.

Après pour parler du livre en lui-même, je pense que pour l’apprécier dans son ensemble sans s’en lasser il ne faut pas le lire d’un coup. Il faut lire les historiettes entrecoupées de pauses ou pourquoi pas d’un autre roman, sinon il est vrai que les redondances pourraient assez vite agacer le lecteur, surtout si en plus il a du mal à trouver des points de repères. Après il faut également accrocher au style d’écriture, je ne sais pas pourquoi, mais je trouve à la fois à la portée de tous, et pourtant il a ce petit plus qui lui donne tout son charme. J’aime bien la manière dont réfléchit l’auteur lorsqu’il écrit. Ce n’est pas tout le temps un raisonnement purement littéraire, on sent le scientifique. Ce qui est d’autant plus déstabilisant puisque les sciences se veulent exactes.

En bref. J’ai tout simplement aimé l’univers d’Alice. Par contre, j’ai un moins accroché à la Chasse au Snark. Cela dit, moi j’ai peut-être fait l’erreur de tout lire d’un bloc. Il faudrait que je le relise donc pour voir ce que j’en pense. Au final, une belle aventure, des merveilles et beaucoup d’humour.

 

 

entre les pages.
« Elle était donc en train de se demander (dans la mesure du possible, car la chaleur qui régnait ce jour-là lui engourdissait quelque peu l'esprit) si le plaisir de tresser une guirlande de pâquerettes valait la peine de se lever pour aller cueillir les pâquerettes, quand soudain un Lapin Blanc aux yeux roses vint à passer auprès d'elle en courant.
Il n'y avait là rien de particulièrement remarquable; et Alice ne trouva pas non plus très extraordinaire d'entendre le Lapin dire entre ses dents: "Oh, là,là! Oh, là, là Je vais être en retard!" (Lorsqu'elle y repensa par la suite, elle admit qu'elle eût dû s'en étonner, mais sur le moment, cela lui ârut tout naturel); pourtant, quand le Lapin s'avisa de tirer de son gousset une montre, de consulter cette montre, puis de se remettre à courir de plus belle, Alice se dressa d'un bond, car l'idée lui était tout d'un coup venue qu'elle n'avait jamais vu de lapin pourvu de gousset, ou d'une monter à tirer de celui-ci. »

«  LA CHASSE AU SNARK
Délire en huit épisodes ou crises

Si jamais - et pareille occurrence est furieusement possible - si jamais l'on allait accuser l'auteur de ce bref mais instructif poème d'écrire des inepties, cette accusation, j'en suis convaincu, serait fondée sur le vers : "Et puis l'on confondait gouvernail et beaupré." »


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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 22:56
Et si c'était vrai...

Marc Lévy, Français.
2000 - 252 pages - Ed. Robert Laffont

Catégorie - Contemporain.

Synopsis.
Que penser d'une femme qui choisit le placard de votre salle de bains pour y passer ses journées ? Qui s'étonne que vous puissiez la voir ? Qui disparaît et reparaît à sa guise et qui prétend être plongée dans un profond coma à l'autre bout de la ville ? Faut-il lui faire consulter un psychiatre ? en consulter un soi-même ? Ou, tout au contraire, se laisser emporter par une extravagante aventure ?
Et si c'était vrai ?
S'il était vrai qu'Arthur soit le seul homme qui puisse partager le secret de Lauren, contempler celle que personne ne voir, parler à celle que personne n'entend ?
l'avis.

A l’époque où j’ai lu ce livre j’étais encore au lycée et j’avais une amie qui ne jurait que par Marc Levy. J’en entendais toujours parler, et comme elle demandait toujours ce que l’on en pensait, histoire de clore le chapitre je m’y suis mise. Bon, en soit, je n’ai pas commencé avec un mauvais apriori, parce que la quatrième de couverture m’avait bien plus.

Après pour l’histoire et bien de manière générale j’ai pas mal aimé. Dans mon souvenir il n’y a pas de points négatifs qui persistent. Il faut dire que je suis relativement sensible aux histoires d’amours et au fantastique. Ce que s’avère être ce livre. D’autant plus que l’auteur écrit bien, ce qui rend la lecture très rapide. Cela dit il écrit bien, mais il ne fait pas partie de ceux qui selon moi écrivent le mieux, comme je le disais cela permet juste la lecture facile. Ce qui en soit est un très bon point, un livre qui se lit bien aide à la bonne compréhension et aux avis positifs.

Au niveau des personnages par contre, je ne souviens pas qu’ils soient complexes, qu’ils nous donnent l’envie de creuser un peu plus au fond d’eux. Certes ils ont leur passé, mais de mon avis ils sont un peu plats. Pas sans intérêt pour autant, puisque leur rôle dans l’histoire font qu’ils deviennent intéressant. En effet, c’est bien plus la manière dont est romancée l’histoire et son contenu, que les personnages en eux-mêmes qui m’ont plu. Des personnages pour le moins bateau, destinés à des évènements hors-normes. D’une certaine manière, et là encore, cela peut être la bonne recette pour plaire à un maximum de lecteurs sans entrer dans une trop grande complexité, ce qui toucherait un moins large public. Ou bien alors, l’histoire étant elle-même retord il n’est point besoin de s’embêter avec des caractères hauts en couleurs. Sincèrement je ne saurais dire. Mais il est vrai que l’on peut trouver un petit manque de reliefs dans la façon d’être des protagonistes. J’ai trouvé leurs réactions bien trop prévisibles.

Cependant, il n’en demeure pas moins que j’ai littéralement adoré le livre. Et la fin est bien trouvée. J’aime quand les redondances sont aussi bien orchestrées et vous en donneraient presque la larme à l’œil (oui je suis un public facile, je pleure assez facilement.) Bien sûr, le fait que Lauren, le personnage principal ne soit pas tout à fait « normale », a grandement aidé à ce que j’accroche à l’histoire. Dans mon souvenir j’ai d’ailleurs dû lire le livre plusieurs fois, et peut-être cela se refera-t-il dans un futur proche.

Petit note, malgré mon avis très positif de la chose, ce n’est pas un livre à conseiller à ceux qui sont allergiques aux histoires d’amours qui finissent, entre guillemets, « bien » (parce que ce n‘est tout à fait le cas dans ce livre, d‘où la suite qui fut écrite.) Tout comme l’auteur, qui en général nous met un peu de surréel et d’eau de rose  dans la plupart de ses romans. En soit, cela me plait, et j’ose le dire, mais ce n’est pas forcément du goût de tous.

 

 

 

entre les pages.
« - Ce que je vais vous dire n'est pas facile à entendre, impossible à admettre, mais si voulez bien écouter notre histoire, si vous voulez bien me faire confiance, alors peut-être que vous finirez par me croire et c'est très important car vous êtes, sans le savoir, la seule personne au monde avec qui je puisse partager ce secret.»

«  Petit à petit la maison reprenait vie. comme ces dessins que les enfants mettent en couleurs en s'efforçant de ne pas dépasser les traits. Arthur et Lauren entrainent dans chaque pièce, en ouvraient les volets, ôtaient les housses qui recouvraient les meubles, dépouissiéraient, astiquaient, et ouvraient placard après placard. Et petit à petit les souvenirs de la maison se muaient en instants présents. La vie reprenait ses droits. »


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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 22:51
La  sorcière de Portobello

Paulo Coelho, Brésilien.
2007 - 281 pages - Ed. J'ai lu.

Catégorie - Contemporaine.

Synopsis.
Qui est Athéna, si charismatique et si vulnérable à la fois ? Fille adoptive d'une famille libanaise exilée à Londres, elle rencontre à l'université le futur père de son enfant. Boulversée par sa propre maternité, elle part à la recherche de sa mère biologique, une gitane roumaine. 
l'avis.

La sorcière de Portobello est un livre que l’on m’a offert. J’avoue volontiers que dans une librairie le titre m’aurait tout de suite sauté aux yeux mais que la quatrième de couverture aurait refroidi mes ardeurs, ce qui au final aurait fait que je ne l’aurais pas acheté. Je ne saurais dire si je l’aurais regretté encore, parce que de manière générale, je n’ai pas d’avis complètement tranché sur ce livre. Et c’est bien mon problème. Il m’est complètement impossible de dire si je l’ai réellement aimé ou carrément détesté, entre les deux mon cœur balance.

Disons qu’en premier lieu j’ai rapidement accroché à la manière dont est contée l’histoire. On découvre la vie de la protagoniste de manière différée, et je ne divulguerais pas un grand secret en disant que les divers dépositions et témoignages m’ont plu (puisque cela est expliqué dans la première page du livre, et que généralement on feuillette un livre avant de l’acheter). De même, le fait que l’on soit dans le témoignage, cela a rendu la lecture plus vivante puisque le livre est entièrement à la première personne (si mes souvenirs sont bons). Cela m’a permis de mieux appréhender le caractère de la personne qui racontait, et même temps de me faire une idée plus précise au niveau de la sincérité. De ce côté-là, dès que je peux entrer complètement dans les personnages je pars déjà avec une bonne impression. D’autant plus que dans ce livre l’auteur décrit bien l’état psychologique du personnage qui raconte, on a le droit au détail de ses pensées et de sa philosophie.

Ensuite, il faut le reconnaître, il y a un certains suspens dans le livre. On fronce les sourcils, on essaye de comprendre, magie, pas magie, selon les témoignages les mots se mélangent autour d’un même thème que l’on assimile pas forcément du premier coup. Et c’est personnellement ce qui a fait que j’ai voulu continuer de lire le livre, malgré le fait, que déjà au départ je n’arrivais pas à dire ce que j’en pensais. Ajoutez à cela les témoignages s’entremêlant et toujours pourvus d’une information intéressante.

Enfin la note très sombre du livre, c’est justement avec un des thèmes. Si j’aime, j’adore la philosophie, je suis assez hermétique à la religion. Et malheureusement, pour moi on va dire, il est assez récurent, pour ne pas dire essentiel. Ce qui a certainement fait s’équilibrer la balance. Cela dit, je me suis ensuite renseignée sur l’auteur, et il semblerait bien que cela soit un domaine qu’il apprécie fortement. Ce n’est donc pas un auteur pour moi, malgré le fait que j’apprécie énormément sa manière d’écrire et de laisser la trame de l’histoire se dévoiler, dans ce livre ci en tout cas.

 

 

entre les pages.
« Personne n'allume une lampe pour la cacher derrière la porte : le but de la lumière, c'est d'apporter d'avantage de clarté autour de vous, de vous ouvrir les yeux, de vous montrer les merveilles qui vous entourent.
Personne n'offre en sacrifice son bien le plus précieux : l'amour.
Personne ne confie ses rêves à des individus destructeurs.
Sauf Athéna. »

«  "Personne ne peut manipuler personne. Dans une relation, les deux partenaires savent ce qu'ils font, même si plus tard l'un d'eux vient à se plaindre d'avoir été utilisé."
C'est ce que disait Athéna, mais elle faisait le contraire, car j'ai été utilisée et manipulée sans la moindre considération pour mes sentiments. C'est encore plus grave lorsque nous parlons de magie; après tout elle était ma maîtresse, chargée de trasmettre les mystères sacrés, de réveiller la force inconnue que nous possédons tous. Quand nous nous aventurons sur cette mer inconnue, nous faisons confiance aveuglément à ceux qui nous guident -croyant qu'ils en savent plus que nous.
Je peux vraiment l'assurer : ils n'en savent pas plus. »


Lu dans le cadre du challenge tour du monde !
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 19:29
Dracula : l'Immortel

Dacre Stoker & Ian Holt, Canadien & Américain.
2009 - 510 pages - Ed. Michel Lafond

Catégorie - Fantastique.

Synopsis.
En 1888, un groupe de six intrépides a réussi à détruire Dracula aux portes de son château de Transylvanie. Vingt-cinq ans plus tard, ils se sont dispersés mais le souvenir de cette périlleuse aventure où l'un d'eux a laissé sa vie les poursuit. Combat quasi mystique contre les forces du mal, vengeance d'amoureux endeuillés ou inextinguible jalousie : les raisons mêlées de leur acte continuent de perturber leur existence et la disparition du prince des ténèbres n'a pas apaisé leurs tourments.

Une mort inexpliquée devant un théâtre parisien et un deuxième assassinat d'une effroyable cruauté au cœur de Londres vont réveiller la peur. Du Quartier latin à Piccadilly Circus, l'ombre de Dracula semble à nouveau planer... Les héros d'autrefois devront faire face à un ennemi insaisissable aux attaques sournoises ou d'une violence inouïe, mais aussi à leurs propres démons. De quoi brouiller les pistes et troubler les esprits, dans une intrigue menée avec maestria qui ressuscite le fantasme et la malédiction de l'immortalité.
l'avis.

 A peine la lecture de Dracula achevée, voilà que je me lançais dans celle qui se voulait être sa "suite". C'était surtout histoire de rester dans l'ambiance, et vu ma mauvaise expérience avec l'oeuvre de Bram Stoker, j'ai préféré enchaîner. Au final, je dois dire que je préfère le Dracula première génération. Incroyable mais vrai.

 

Autant dans le Dracula original j'avais été un peu déçu que Dracula ne prenne pas plus de place, autant là il se fait pratiquement voler la vedette par une autre créature de la nuit, vampire de son état elle aussi. Même si je dois avouer que pendant une demi-seconde, cela m'a fait plaisir de comprendre que la fameuse contesse prenant des bains de sang était Erzebeth dont je connaissais le nom suite à diverses recherches il y a quelques années. Pour le reste, l'histoire est entièrement dirigée vers un personnage : le fils de Mina et Jonathan Harker. Manque de chance, j'ai détesté ce personnage principal. Par contre, j'ai trouvé intéressant le retour des anciens, enfin des intrépides pour reprendre ce mot que j'ai tellement haï dans le Dracula de Bram Stoker. La folie de Seward m'a beaucoup plu. Le nouveau Jonathan aussi, d'ailleurs si je dois retenir une phrase de lui ce serait à une charmante (ou pas) demoiselle 'Ce soir tu t'appelles Mina.", ou quelque chose qui y ressemblera énormément. L'inspecteur m'a très sérieusement agacé. Je ne parle même pas de l'arrivée de Jack l'Eventreur dans l'histoire, j'ai eu bien du mal à le croire. Moi qui avait adoré Van Helsing j'ai eu beaucoup de peine en voyant comment le personnage avait été tourné. C'était relativement horrible, pas ce qu'il lui arrivait, mais la liberté qu'ont pris les deux auteurs avec ce personnage. Complètement discrédité. Totalement incohérent avec le Van Helsing de Bram Stoker.

 

C'est là que j'en arrive à ce qui m'a plus intrigué, surpris, fait remettre en question une grande partie de la compréhension du Dracula de Bram Stoker. La relation Mina - Dracula. J'ai ris jaune. Si j'avais su en lisant la quatrième de couverture que les amoureux endeuillés, ou que la jalousie faisaient référence à Jonathan et Mina à cause d'une histoire d'amour entre Dracula et Mina elle-même, j'aurais peut-être mis plus de temps entre mes deux lectures. Mais soit. Dracula aime Mina. Mina aime Dracula. Sans parler de l'effet de Dracula sur Mina, de la transformation qui s'opère chez elle, de la révélation finale qu'elle fait. Une chose que j'aime dans cette relation ? Les rares moments où le malsain transpire, et la fin tragique de leur couple. D'ailleurs je note que la fin du livre en lui-même, m'a plus, un peu comme une boucle qui reprend depuis le premier évènement.

Petit coup de projecteur sur Dracula tout de même. Là par contre, je vais saluer les auteurs sur la manière dont il a été introduit dans l'histoire. On finit par découvrir très rapidement le poteau rose (en tout pour moi ça  a été le cas), mais c'était très bien trouvé. Mieux que les pouvoirs incroyables qui sont offerts à la Comtesse Bathory... mais où est passé le vampire originel de Bram Stoker ?

 

Encore une fois Dracula n'a pas su me conquérir. L'écriture n'était pas exceptionnel. Le scénario m'a fait très souvent grincer des dents. Les personnages ont été tournés en ridicule. Pauvre Bram Stoker. J'ai plus de chance de relire son Dracula à lui que celui de son descendant !

 

 

 

entre les pages.
« A venir ce week-end quand je rentre chez moi ! »


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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 23:51
Orgueil et préjugés

Jane Austen, anglaise.
2000 - 380 pages - Ed. 10/18

Catégorie - Classique.

Synopsis.
Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage : l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett, qui n'est pas riche aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui, encore, l'épousera-t-elle ? Drôle, romanesque, le chef-d'oeuvre de Jane Austen reste tout simplement incontournable !
l'avis.

Un livre dont on m'avait parlé. Un livre que ma voisine de fac lisait en version originale. Un livre que l'on a finit par m'offrir. Il m'a fallut presque un an pour me décider à le lire. Et très franchement, je n'aurais pas dû attendre tout ce temps !

 

Premier ouvrage de Jane Austen que je lis, et j'ai tout simplement adoré. J'aime son écriture. J'aime sa manière de décrire les comportements, de tourner en ridicule ses personnages. Et justement chez les personnages, tous ont leur lot d'intérêt. Je dois dire que j'ai aussi beaucoup apprécié cette façon de presque trop exagérer certains traits de caractère, comme par exemple avec Mrs. Bennet, ou bien alors la frivole Lydia (ce sont d'ailleurs les deux personnages que j'appréciais le moins dans l'histoire d'un point de vue caractère). Pour mes coups de coeur, et bien sans surprise j'aime les deux héros de l'histoire. Darcy et sa fierté me séduisent, quandt à l'ironie d'Elizabeth j'étais aux anges, toutes les héroïnes devraient pouvoir se permettre les mêmes réfléxions qu'elle. Dans les autres personnages, je suis une presque incontionnelle de Mr. Bennet. Associable comme pas deux et privilégiant sans s'en cacher sa fille, j'aime ce parti pris. Ultime personnage qui a su me charmer : Wickham. Je ne l'aime pas pour ses airs de gentleman, pas du tout, mais pour sa fausseté et sa perversité. Comme ça, ça c'est dit.

 

Sinon au niveau de l'histoire rien à dire. D'accord par moment cela peut paraître long à venir surtout lorsque l'on a tendance à se focaliser sur la relation entre Mr. Darcy et Elizabeth, mais je dois dire que l'écriture de Austen résoud rapidement le problème. Grâce à ce livre j'ai découvert avec plaisir le fonctionnement des "sociétés" à cette époque, c'est assez curieux au départ, mais on s'y fait, puisque que d'une certaine manière il y a de la régularité dans toutes ces coutumes. Même si, le vouevoiement constant m'a interpellé, à la fois c'étaient les moeurs de l'époque. Intéressant donc. Tout comme le fait de faire un petit voyage à travers le pays de Grande-Bretagne. M'enfin ce qui selon moi fait la richesse de ce livre c'est bien ses personnages, après tout sinon pourquoi s'intitulerait-il orgueil et préjugés. J'ai donc simplement apprécié ce livre, au point de vouloir me lancer dans le futur dans une nouvelle lecture de Austen, afin de voir si les qualités que je luis confère pour la description des comportements se confirmeront ! 

 

Le livre et son auteur prennent une place de choix dans mon coeur jusqu'à nouvel ordre !

 

 

 

entre les pages.
« C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier, et si peu que l'on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu'il arrive dans une nouvelle résidence, cette est si bien fixée dans l'esprit de ses voisins qu'ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l'une ou l'autre de leurs filles. »
« - Vous avez vraiment trop de scrupules, ma chère. Je suis persuadé que Mr. Bingley serait enchanté de vous voir, et je pourrais vous confier quelques lignes pour l'assurer de mon chaleureux consentement à son mariage avec celle de mes filles qu'il voudra bien choisir. Je crois, toutefois, que je mettrais un mot faveur de ma petite Lizzy.
- Quelle idée ! Lizzy n'a rien de plus que les autres ; elle est beaucoup moins jolie que Jane et n'a pas la vivacité de Lydia.
- Certes, elles n'ont pas grand-chose pour les recommander les unes ni les autres, elles sont sottes et ignorantes comme toutes les jeunes filles. Lizzy, pourtant, a un peu plus d'esprit que ses soeurs.
- Oh ! Mr. Bennet, parler ainsi de ses propres filles ! ... Mais vous prenez toujours plaisir à me vexer ; vous n'avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs !
- Vous vous trompez, ma chère ! J'ai pour vos nerfs le plus grand respect. Ce sont de vieux amis : voilà plus de vingt ans que je vous entends parler d'eux avec considération.
 »

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 00:33
Dracula

Bram Stoker, irlandais.
2009 - 604 pages - Ed. Le livre de poche

Catégorie - Fantastique.

Synopsis.
Jonathan Harker, jeune notaire, est envoyé en Transylvanie pour renconrer un client, le comte Dracula, nouveau propriétaire d'un domaine de Londres. A son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, dont les habitants se signent au nom de Dracula.
Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante.
Très vite, il se rend à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...
l'avis.

Depuis l'invasion des dents pointues avec la sortie de la saga de Meyer (que je n'ai pas lu, trop de monde en parle, ça m'énerve déjà) les vampires avaient tendance à m'agacer (très) sérieusement. Donc j'ai pris le contre-pied en cherchant à retourner aux sources comme on dit. A moi la lecture de Dracula, dont on m'avait fait une éloge de l'auteur. J'avais dû achter le livre à ma petite soeur pour une lecture au lycée, donc il n'attendait plus que d'être lu. Chose faite.

 

Et bien... je dois dire que le livre, l'histoire, les personnages m'ont affreusement déçu, pour la simple et bonne raison (à tord très certainement) que je m'attendais à une atmosphère bien plus vicieuse et sombre. Si cela l'est pour certains pour moi ce n'était pas assez. J'en dégage bien plus de points négatifs que de positifs.

Je m'interesse d'abord à la forme. L'écriture de monsieur Stoker. Alors là par contre, excellent écrivain, même si ses descriptions de paysages aussi réelles, exactes soient telles ont tendance à ralentir l'histoire. Stoker manie à merveilles les mots en ce qui concerne les paysages. Par contre, niveau dialogue, c'est très rabarbatif, limité même je dirais. Les dialogues ne volent pas très haut, et à force d'exclamation de gratitude, de "oh" et de prénom à foison à la fin du livre j'en pouvais plus de ces échanges de mots entre les personnages. Et je n'exagère pas du tout, cela m'a même fait soupirer par moments. Quant aux modes de rédaction j'aime l'idée. Le fait que l'histoire soit rapportée à travers les journaux intimes, de travail, les correspondances échangées entre les personnages, j'apprécie beaucoup. C'est plus personnel, on identifie beaucoup mieux le protagoniste, sauf quand l'écriture des différents personnages est exactement la même. Ce qui est le cas dans Dracula. Dans les journaux j'ai retrouvé les même tics d'écriture, la répétition de certains mots bien précis, perte de charme pour ma part. Seul moment où les modes de rédaction différaient, au début de l'histoire, quand il s'agit de lire le journal de Jonathan Harker.

 

Je passe alors à l'histoire et ses personnages. L'histoire en elle-même est assez bien ficelée, bien que longue. a mon avis le meilleur moment du livre se résume à la première partie où Jonathan se rend en Transylvanie chez le comte Dracula. L'ambiance dans le château, la folie naissante dans l'esprit du personnage, la découverte du vampire, les femmes présentes dans le château, j'ai apprécié. Cette partie est de loin la meilleure. C'est suite à cette partie que Jonathan a trouvé grâce à mes yeux, occupant le rang de personnage préféré avec ce très cher Dracula. Après cette partie le rythme de l'histoire est brisé. On découvre l'autre côté de l'histoire, les personnages de Lucy, Mina, le Dr. Seward et les autres nombreux prétendants de Miss Lucy. Très franchement le personnage de Lucy ne m'a pas attiré outre mesure de son vivant. Morte elle me plaisait bien plus. De manière générale, je reprocherais à Stoker de ne pas avoir assez creusé les caractères de certains de ses personnages. Rares sont les personnages secondaires je trouve, et pourtant seuls quelques élus sont totalement découverts. J'ai eu la désagréable impression que certains personnages occupaient de la place juste pour leur rôle dans l'histoire. Lucy servait à prouver la transformation en vampire. Lord Godalming prenait tout son intérêt par les privilèges qu'il pu offrir à ses compagnons de voyage. Renfield, le déquilibré, était là pour montrer le pouvoir de Dracula. Mina la touche romanesque. Quincey pour donner une note tragique à la fin de l'histoire (alors que j'aimais son air associable à celui-là). Je résume très sommairement. Même si je dois avouer que j'ai totalement adoré le personnage de Renfield et ses délires alimentaires. Pour le reste, Mina qui se voulait être l'héroîne me paraissait un peu trop fade. Reste encore un personnage phare. Van Helsing. Rien à dire sur Van Helsing. Il se pose là comme le personnage pillier (mais par pitié faites-le taire dès qu'il s'adresse à Mina).

 

J'en arrive alors à Dracula. L'oeuvre porte son nom après tout. A la fois si je devais émettre un avis à ce sujet, le livre aurait tout aussi bien pu s'appeler Wilhelmina Harker, mais c'est tout de suite moins vendeur. Dracula est LA menace du livre. Il a le droit à ses moments de gloire au début du livre, et surtout vers la fin de ce dernier. Le reste du temps il est présent comme une ombre qui plane au dessus des têtes de nos protagonistes. Il est là sans être là, je dois dire que c'est assez frustant. Mais bien trouvé malgré tout. La partie psychologique de ce personnage m'a intéressée. Le fait que son esprit soit resté à celui d'enfant, qu'il lui faille du temps pour prendre des décisons, élaborer des plans, un excellent moyen de donner un désanventage à cette vie éternelle. Par contre, en parallèle à ça je m'attendais peut-être un peu trop à un Dracula qui se poserait là comme le grand méchant. Ce qui n'est pas tout à fait le cas. Nouvelle frustration à propos de ce personnage. Mais une fois passée, je finis par garder Dracula dans mes favoris. 

 

Dracula n'est pas un livre qui m'a transporté. Peut-être parce que j'en attendais trop du mythe. Par contre, il était très interessant de voir à quoi ressemblait le vampire de Stoker par rapport à tout ce qui est fait à l'heure actuelle. Le vampire de Stoker, comme j'y attendais ça par contre, et celui que je préfère. Cependant, ce n'est pas le genre de livre que je relirais de gaïté de coeur, j'aurais trop peur des dialogues...   

 

entre les pages.
« Je sursautais, surpris de ne pas l'avoir vu entrer, étant donné que mon miroir embrassait la pièce entière. en raison de mon brusque mouvement, je n'étais légèrement coupé, ce que je ne remarquai pas de prime abord. Ayant répondu au salut du comte, je me retournai vers la glace et je tressaillis. Cette fois, il ne pouvait plus y avoir d'erreur, puis que je pouvais le deviner par-dessus mon épaule. Pourtant, je ne voyais toujours rien dans le miroir ! Toute la pièce, derrière moi, se retrouvait dans la glace, mais vide de tout homme, hormis moi-même ! Voilà qui me stupéfia et parut le point culminant de toutes les bizarreries subies depuis quelques jours; mon sentiment de malaise s'en accrut, d'autant plus que je le subissais toujours à proximité du comte. A ce moment, je m'aperçus que du sang coulait sur mon menton. Je déposai mon rasoit et regardai autour de moi pour découvrir un morceau de coton. Lorsque le comte vit mon visage ensanglanté, ses yeux brillèrent, comme sous l'effet d'une fureur démoniaque. Il me saisit à la gorge. Je reculai, et sa main toucha le chapelet au bout duquel pendait le crucifix. En une seconde, son attitude changea : sa colère fuit si rapidement que je me demandai si elle avait vraiment existé. »
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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 21:41
Hunger  Games

Suzanne Collins, américaine.
2009 - 399 pages - Ed. Pocket jeunesse.

Catégorie - Science-fiction.

Synopsis.
Les Hunger Games ont commencé. 
Le vainqueur deviendra riche et célèbre.
Les autres mourront...

Dans un futur sombre, sur les ruines des Etats-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix.

Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. elle prend sa place, consciente du danger. A seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...
l'avis.

Ce livre m'est venu entre les mains sous les conseils d'une amie de la fac. Confessant mon attrait pour la pschologie lorsque le thème des livres est venu sur la table la demoiselle m'a glissé le nom de Suzanne Collins, m'assurant que l'histoire devrait me plaire. D'accord. Un mois après j'achetais le livre, séduite par l'histoire de la télé-réalité, qui me faisait penser au livre d'Amélie Nothomb (un peu dans le même thème selon mes souvenirs, bah oui je ne l'ai pas lu). Alors cette lecture qu'est-ce qu'elle a donné ? 

 

De manière globale, je dois dire que c'est une histoire prenante. Le style d'écriture de l'auteur aidant pas mal, c'est fluide, sans construction de phrase excessivement compliquée. Très simple à lire. Après si je dois parler de l'histoire, je ne vais pas mentir, le concept ne m'a pas deçu, voire pas du tout même. L'horreur de la chose est très bien expliquée à travers l'histoire de cet nouvelle Amérique. On comprend bien comment ils en sont arrivés là, pas de soucis d'un point de vue chronologique. C'est même assez effrayant, car le cheminement n'est pas tiré par les cheveux.

Niveau personnages c'est assez bien réussi. Katniss le personnage principal me plait bien dans son caractére d'aventurière, fille qui se découvre dans un univers où elle doit lutter pour sa survie, sans parler de ses réflexions cinglantes et cyniques. Je ne m'attendais pas forcément une "histoire d'amour" en me plongeant dans la lecture, mais j'ai apprécié. Emouvant. Captivant. On se pose beaucoup de question sur le devenir de ces deux "amants maudits". Pour rester sur les personnages, comme toujours je m'attache soit à ceux qui n'ont pas de valeurs, soit à ceux aux destins tragiques. Et bien voilà, ça n'a pas loupé. Mon personnage coup de coeur est sans hésitation : Rue. C'est d'ailleurs grâce à ce personnage que l'on rentre définitivement dans l'esprit du livre (si ce n'était pas encore le cas).

 

Par contre, je ne m'attendais pas forcément que le jeu soit bouclé en un seul livre. Du coup à la vue de cette fin de jeu, j'ai hâte de lire la suite, ce sera l'occasion d'explorer un peu plus ce monde effrayant mais pas dénué de sens pour autant. Pour le coup j'attends donc beaucoup de la suite. Je crains la déception.

Quoiqu'il en soit je reste sur un avis très positif sur ce premier livre de la saga. Je suis donc la vague des avis positifs. Ce qui me fait attendre avec curiosité le film qui a été annoncé. Comme d'habitude je sais que je n'aimerais pas. Les adaptions me plaisent que très rarement.

Je lirais très certainement la suite de la saga. Je veux en savoir plus. Voir l'évolution de Katniss et Gale. Je suis intriguée par Gale, plus que par Peeta en fait. Donc affaire à suivre !

 

entre les pages.
« Couché sur les genoux de Prim, protecteur, se tient le chat le plus laid du monde. Il a le nez aplati, il lui manque la moitié d'une oreille et ses yeux sont couleur de vieille courge. Prim a insisté pour le baptiser Buttercup -Bouton d'Or-, sous prétexte que son poil jaunâtre lui rappelait cette fleur. Il me déteste. En tout cas, il ne fait pas confiance. Même si ça remonte à plusieurs années, je crois qu'il n'a pas oublié que j'ai tenté de le noyer quand Prim l'a rapporté à la maison. Je n'avais vraiment pas besoin d'une bouche de plus à nourrir. Mais Prim a tellement supplié, pleuré, que j'ai dû céder. Il n'a pas si mal grandi. Ma mère l'a débarassé de sa vermine, et c'est un excellent chasseur. Il lui arrive même de nous faire un cadeau d'un rat. Parfois, quand je vide une prise, je jette les entrailles à Buttercup. Il a cessé de cracher dans ma direction.
Des entrailles. Pas de crachats. C'est le grand amour.»


« Mon caractère. C'est une nouveauté. Je ne sais pas exactement ce qu'il faut comprendre par là, mais ça laisse entendre que je suis une guerrière. Une fille courageuse. Ce n'est pas comme si je n'étais amicale envers personnes. D'accord, je n'aime peut-être pas tous ceux que je rencontre, peut-être que mes sourires sont plus rares que d'autres, mais il y a des gens que j'apprécie.  »

« Rue , vêtue d'une robe arachnéenne surmontée de deux ailes, trottine jusqu'à Caesar. Le silence se fait dans la foule à la vue de cette petite fée. Caesar se montre très gentil avec elle, la complimente pour son sept à l'entraînement, un excellent score pour une si petite fille. Quand il lui demande quel sera son principal atout dans l'arène, elle n'hésite pas.
- Je suis très difficile à attraper, dit-elle d'une petite voix fluette. Et si on ne peut pas m'attraper, on ne peut pas me tuer. Alors ne m'enterrez pas tout de suite. »
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